Allégations dévastatrices: escortes, drogues dures et voitures de luxe pour «le Roi du gyproc»
Le Journal de Montréal
Escortes à profusion, partys dignes du film Le Loup de Wall Street, consommation de drogue dure massive, Rolls-Royce, Ferrari et jet privé, le propriétaire d’une des plus grosses entreprises de gyproc de la région de Montréal se retrouve aux prises avec des problèmes financiers en raison d’un train de vie princier et autodestructeur, selon des allégations contenues dans une poursuite.
Deux anciens partenaires d’affaires et leurs compagnies ont déposé une poursuite cet été au Palais de justice de Saint-Jérôme contre Hugo Bernard, le patron de Gestion Groupe Bernard, et de ses compagnies, et leur réclament plus de 1,3 million $.
Le train de vie d’Hugo Bernard, qui aurait représenté jusqu'à récemment une dépense de 50 000$ par mois, serait en cause dans son incapacité à rembourser des dettes.
Ce dernier aurait multiplié les prétextes pour ne pas respecter ses obligations au fil du temps. Un des créanciers dit avoir reçu un appel téléphonique menaçant quand il a essayé de récupérer son dû.
«Bernard est aux prises avec une véritable problématique de consommation de drogues dures en tous genres qui, d’occasionnelle, est devenue maintenant systémique et quotidienne», soutient Francis Duchesne, un des créanciers, dans la procédure.
«Cette consommation est secondée, là aussi quotidiennement, de services d’escorte à longueur de journée tantôt pour des relations sexuelles, tantôt pour accompagner Bernard dans ses activités, dont des jeux de cartes», poursuit-il.
Une des entreprises d’Hugo Bernard compte parmi les plus grosses dans la pose de gyproc de la région de Montréal. Elle est notamment impliquée dans plusieurs projets immobiliers importants dans la région de Montréal, entre autres au Solar à Brossard sur la Rive-Sud.
Selon la procédure, la Banque de développement du Canada (BDC) détient en outre une hypothèque sur le siège social de Groupe Bernard, lequel fait l’objet d’une saisie avant jugement dans ce dossier.
L’entreprise de Bernard est partenaire du Fonds de solidarité FTQ dans un important projet au centre-ville de Montréal, le Maestria, selon le site internet de l’entreprise.
