
Accès à l'information: la police lui cache un enregistrement de son enfant
Le Journal de Montréal
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Une citoyenne de la Montérégie se bat contre le service policier qui refuse toujours de lui fournir l’enregistrement d’un interrogatoire avec son enfant, même après avoir obtenu deux jugements qui lui donnent raison.
Lorsqu’il était âgé de 10 ans, le fils de Brigitte (nom fictif) a rencontré le Service de police de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu afin de dénoncer des faits survenus dans son milieu scolaire.
Il est ressorti ébranlé de cet interrogatoire, raconte Brigitte, dont le vrai nom ne peut être publié en raison d’une ordonnance de non-divulgation.
En 2019, sachant que les victimes d’actes criminels peuvent obtenir les enregistrements de leur interrogatoire pour les aider dans leur processus de guérison, elle demande donc à obtenir le dossier de son fils, dont la vidéo de la rencontre.
Le service de police refuse, arguant que cela permettrait de révéler des «méthodes d’enquête».
En 2022, la Commission d’accès à l’information du Québec a pourtant donné raison à Brigitte. Dans un jugement qu’a pu consulter le Journal, la Cour du Québec lui a de nouveau donné raison en 2023, ordonnant au service policier de lui fournir l’enregistrement.
