
Accès à l'information: combien de chevreuils abattre à Montréal? On ne le saura pas!
Le Journal de Montréal
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«Laisser faire la nature» est la plus mauvaise option pour contrôler la surpopulation de cerfs de Virginie au parc nature de Pointe-aux-Prairies, révèle un rapport confidentiel du Centre d’étude sur la forêt remis à la Ville de Montréal en décembre 2021. L’abattage d’une partie de la harde serait la meilleure option pour éviter les effets sur la biodiversité et l’étalement de la population.
Combien de cerfs faudra-t-il abattre? Quand? On ne le saura pas, car les huit pages de la section «Recommandation» ont été caviardées dans le document obtenu par la Loi d’accès à l’information en 2021.
Deux ans plus tard, la Ville confirme que rien n’a encore été fait, mais un comité d’experts a été mis en place pour se pencher de nouveau sur la question. Entre-temps, les cerfs de Pointe-aux-Prairies se sont reproduits et ont conquis le parc-nature du Boisé-d’Anjou, comme l’a révélé le Journal. Ils causent maintenant des accidents routiers aux environs des boulevards Henri-Bourassa et du Golf. Sans parler des risques de zoonoses comme la maladie de Lyme et l’anaplasmose.
