
«Mes parents m’ont dit: “Es-tu malade?”»: Pascal Vincent avait d’autres plans de carrière
Le Journal de Montréal
ROCHESTER, NY | Dans un univers parallèle, Pascal Vincent aurait pu être votre physiothérapeute plutôt que de diriger le Rocket de Laval.
Le Lavallois de 53 ans ne se destinait pas nécessairement à une carrière d’entraîneur et nous y reviendrons. Deux entraîneurs bien connus ont cependant changé le cours de sa vie en semant une idée dans son esprit.
«Il y a des gens qui voyaient en moi un entraîneur. C’était Bob Hartley et Michel Therrien. Je jouais junior pour le Titan de Laval et je me fais échanger à Verdun avec Éric Raymond, qui est aujourd’hui l’entraîneur des gardiens de but du Canadien», a raconté Vincent lors d’une généreuse entrevue.
«J’avais 20 ans et Verdun était la meilleure équipe, on est allés à la Coupe Memorial. Avant que l’échange soit complété, Michel et Bob m’ont dit que si je ne voulais pas y aller, ils me garderaient à Laval comme assistant, mais ça signifiait que j’arrêtais de jouer parce que l’équipe aurait quatre joueurs de 20 ans avec moi.»
Mais Pascal Vincent n’en avait pas fini avec le hockey comme joueur. Il est allé jouer une saison dans la ECHL en 1992-1993 et l’année suivante, l’inimitable Léo-Guy Morissette lui a proposé d’être adjoint à Granby, dans la LHJMQ.
«Chaque année, j’avais des jobs dans le hockey, mentionne-t-il. Après mon année junior, je suis allé dans le Midget AAA et au cours de l’année, je suis devenu entraîneur-chef. J’avais 22 ans.»
Et c’est là qu’on revient à son projet de vie initial. Parce que même s’il a toujours rêvé de la Ligue nationale et qu’il avait la touche comme entraîneur, Pascal Vincent était un bon étudiant et avait d’autres plans.
«De dire que je me voyais en faire une profession, pas vraiment. Je m’en allais en médecine, j’étais accepté en physio à Ottawa et après je faisais ma médecine. J’avais déjà un plan de carrière tout tracé, j’aimais l’école.
«J’avais pris une pause d’un an et mes parents m’ont dit: “Es-tu malade?” J’avais un plan, tout était organisé. Un de mes meilleurs amis avait fait sa physio et finissait sa médecine et il avait investi dans une clinique. Le plan était que j’achète des parts de l’autre propriétaire qui allait prendre sa retraite, j’allais faire ma médecine pour éventuellement le rejoindre.»
