
«La Voix»: Charles Lafortune et Ariane Moffatt rendent hommage à Jean-Pierre Ferland
Le Journal de Montréal
Le grand Jean-Pierre Ferland avait 78 ans quand il a participé à la première saison de La Voix, en 2013, ce qui constituait un exploit en soi, tant le tournage de cette émission est exigeant pour toute l’équipe.
L’auteur-compositeur-interprète avait été recruté comme coach en raison de sa grande expérience, lui qui apportait beaucoup de crédibilité au nouveau concours musical de TVA.
«Les Britanniques ont Tom Jones, les Français ont Julien Clerc, alors oui, ça cautionnait l’émission. Jean-Pierre apportait son approbation et un devoir de mémoire pour ce qui avait été fait avant», a dit l’animateur des 10 saisons de La Voix, Charles Lafortune, vantant les qualités de l’artiste décédé samedi dernier à l’âge de 89 ans.
«C’était un monument, mais il avait cette grande qualité d’être intéressé par l’autre, de mettre les gens à l’aise, de beaucoup rigoler avec son rire franc et caractéristique», a-t-il ajouté, parlant de la Sainte-Trinité de la chanson québécoise, constituée de Jean-Pierre Ferland, de Félix Leclerc et de Gilles Vigneault. Ce que l’on sait moins, c’est que c’est grâce à sa camarade coach Ariane Moffatt que l’auteur-compositeur-interprète derrière l’album Jaune a participé à La Voix.
«J’avais dit à l’époque que ça prenait une légende sur le panel de coachs. J’avais dit: “si Ferland accepte, j’accepte!”» s’est-elle souvenue en riant.
«C’était très exigeant, alors je m’excuse, M. Ferland, si vous m’entendez, de vous avoir amené là-dedans», a-t-elle ajouté dans un autre éclat de rire.
Si, au départ, M. Ferland ne comprenait pas entièrement le concept de cette nouvelle émission chez nous, par la suite, «il était vraiment dedans», a dit Charles Lafortune. «Il lui est arrivé toutes sortes d’aventure aussi. Il est notamment tombé chez lui et il s’est cassé le bras. Il est arrivé [le bras] en écharpe à la demi-finale», a relaté l’animateur.
«C’est drôle, une fois, il s’est déjà endormi dans sa chaise. C’était comme notre grand-père, un grand-père foufou que tout le monde aurait aimé avoir.»
Jean-Pierre Ferland n’était pas compétitif de nature. «Cet aspect-là était plus difficile, a poursuivi Charles Lafortune en lui levant son chapeau. Ariane Moffatt, Marie-Mai, Marc Dupré et moi on se sentait privilégiés de le côtoyer et que, à 78 ans, il ait encore le goût de se mettre dans le trafic.»
