
Vous souvenez-vous de la… Plymouth Cricket?
Le Journal de Montréal
L’abeille bourdonne, la cigale craquette, le criquet stridule… et il fait aussi un flop sur le marché automobile américain. Histoire d’un import captif qui aurait peut-être pu trouver sa place si le modèle n’avait pas souffert des maux congénitaux du véhicule dont il dérivait.
En 1960, les trois grands de Detroit sortent presque simultanément leurs modèles compacts (Ford Falcon, Chevrolet Corvair et Plymouth Valiant) afin de régler le problème des véhicules importés européens, la Volkswagen Beetle en tête. Dix ans plus tard, une nouvelle vague de véhicules, cette fois-ci sous-compacts, arrive en concession (Ford Pinto, Chevrolet Vega, AMC Gremlin) afin de régler le problème de la Beetle (qui fait plus que bien résister) et celui des modèles importés japonais. Mais en lisant le nom des trois modèles présentés, vous avez peut-être remarqué qu’il n’y a pas de Chrysler.
Les années fiscales 1969 et 1970 ont été difficiles pour le constructeur : profit réduit de 88,8 millions USD la première année et pertes de 7,6 millions USD la seconde. Il semblerait qu’il avait commencé le développement d’une sous-compacte au même moment que Ford et GM mais aie abandonné le projet à cause de sa situation financière.
Que faire alors pour contrer les nouvelles sous-compactes ? La compagnie d’Auburn Hills ne va pas choisir une solution simple. Elle va puiser dans des ressources existantes : un modèle japonais pour le réseau Dodge et un modèle européen pour le réseau Plymouth.
Pour le modèle japonais, Mitsubishi sera sélectionné comme partenaire. Ce dernier souhaite partir sur les marchés d’exportation, notamment l’Amérique du Nord. Les deux sociétés signent un accord en 1970 pour ajouter la Colt (voir photo ci-dessous), basée sur la Colt Galant de 1969, au catalogue américain. Les choses iront plus loin en 1971 lorsque Chrysler fera l’acquisition de 15% du constructeur japonais, ce qui amènera à l’adjonction de plusieurs modèles dans les gammes Dodge et Plymouth au cours des années 70 et 80 (les Dodge Challenger et Plymouth Sapporo 1978-83 par exemple). La part de Chrysler chez Mitsubishi montera jusqu’à 24% puis sera progressivement liquidée quand les Américains auront besoin de liquidités au début des années 90.
Lorsque Lynn Townsend prend la présidence de Chrysler en 1961, il veut faire comme Ford et General Motors et transformer sa compagnie en un géant multinational. Il se lance alors dans une série d’achats, notamment en Europe. Chrysler possédait déjà 15% du fabricant français Simca depuis 1958. Il va porter sa participation à 64% en 1963 puis à 100% en 1970. Même histoire en Espagne avec Barreiros, où il acquiert 35% en 1963 avant une prise de contrôle en 1969, et en Angleterre avec le groupe Rootes. Le propriétaire des marques Hillman, Humber, Singer, Sunbeam et Talbot est progressivement racheté par les Américains : 30% en 1964, 45% en 1966 et 65% en 1967 et 100% en 1971. Ces prises de contrôle seront d’ailleurs une des raisons qui mènera Chrysler au bord de la faillite à la fin des années 70, Chrysler Europe (comme renommée en 1971) souffrant alors d’une sérieuse hémorragie de capitaux, plus particulièrement Rootes. Mais nous n’en sommes pas encore là…
Plymouth va donc choisir la Hillman Avenger pour ajouter une sous-compacte à sa gamme. L’Avenger est en développement en Angleterre à partir de fin 1965. Son style, réalisé sous la direction de Roy Axe, sera influencé par les lignes américaines. Entré chez Roots en 1959, il en deviendra le directeur du design en 1966. En 1982, il rejoindra British Leyland où il sera responsable, entre autres, de la Rover 800, conçue communément avec la première génération d’Acura Legend. Les lignes seront finalisées en novembre 1966. En bonne voiture européenne, l’accent sera mis sur l’habitabilité, un point qui fera l’unanimité parmi les essayeurs nord-américains. Hillman expérimentera avec différents types de suspensions mais choisira finalement des solutions conventionnelles, l’Avenger (photo ci-dessous) étant pensée pour l’exportation dès le début.

Le web est rempli de créations dont le but est de répondre à ces questions commençant par « et si…? ». L’intelligence artificielle de nos jours facilite bien sûr les choses, mais il faut aussi souligner le travail de nombreux artistes du numérique, comme nous l’avons vu avec ces sept véhicules issus d’un univers parallèle.

Le magazine américain Consumer Reports vient de publier son nouveau classement annuel des marques automobiles et des modèles avec la meilleure fiabilité anticipée. L’exercice se base sur un sondage auprès de propriétaires et des données sur plus de 380 000 véhicules des années 2000 à 2025 (et quelques 2026) en tenant compte de 20 catégories de problèmes. Un pointage est ensuite attribué sur une échelle de 100.

Non, la Mazda3 ne se renouvelle pas pour l’année modèle 2026. La prochaine génération devra attendre encore, finalement. Si certains consommateurs seront déçus, la division canadienne de Mazda ne s’en plaindra pas, elle qui a vu les ventes de sa voiture compacte augmenter de 46% durant les trois premiers trimestres de 2025 par rapport à la même période de l’année précédente.

Le retour du V8 HEMI de 5,7 litres dans le Ram 1500 (et celui du V8 HEMI de 6,4 litres dans le Jeep Wrangler) pour l’année modèle 2026 a beaucoup défrayé les manchettes. Même s’il existe des options plus modernes et plus performantes comme le Hurricane à six cylindres biturbo chez Stellantis, de nombreux conducteurs restent accrochés à la mécanique à huit cylindres, notamment pour une question de son et de sensation.



