
Vol de voitures: «Un problème fédéral» auquel Poilievre promet de s’attaquer
Le Journal de Montréal
À quelques jours d’un sommet national sur le vol de véhicules, le chef conservateur Pierre Poilievre promet de s’attaquer à ce «problème fédéral» en durcissant les peines pour les voleurs récidivistes de différentes manières.
«Le Code criminel, qui libère les criminels, est fédéral. La GRC (Gendarmie royale du Canada), qui est responsable pour le crime organisé, est fédérale. Les ports sont fédéraux. Donc c’est un problème fédéral pour lequel Justin Trudeau est le seul responsable», a lancé M. Poilievre lors d’une conférence de presse à Brampton, en banlieue de Toronto, lundi matin.
Flanqué devant des conteneurs sur roues et des voitures, le chef conservateur a dévoilé un plan «de gros bon sens» en quatre points pour enrayer ce fléau qui transforme les ports du pays en «stationnements pour véhicules volés».
Il s’agirait d’abord d’augmenter la peine d’emprisonnement obligatoire de trois à six mois pour les voleurs qui en sont à leur troisième vol de véhicule.
Ensuite, la détention à domicile serait interdite pour les personnes reconnues coupables de ce crime spécifique.
«Les criminels peuvent purger leur peine dans leur maison, dans leur salon, regardant Netflix jusqu’au moment qu’ils décident de quitter la maison pour voler encore une autre auto», a lancé le chef conservateur.
M. Poilievre promet aussi de créer une circonstance aggravante qui s’applique à ceux dont le vol de voiture a été commis au profit du crime organisé.
Finalement, il promet d’abroger un pan du projet de loi C-75 qui prévoit la libération sous caution de criminels récidivistes, un article dénoncé par de nombreux chefs de police au pays.
Un sommet sur les vols de véhicules est prévu à Ottawa cette semaine. Le gouvernement Trudeau a d’ailleurs accordé 121 millions $ à la police de l’Ontario la semaine dernière pour faire face au problème.
