
Un deuxième emploi pour payer son prêt COVID: l’entrepreneure Marie-Pierre Bérubé a remboursé le fédéral
Le Journal de Montréal
Une entrepreneure a dû prendre un deuxième emploi pour rembourser le prêt d’urgence du gouvernement fédéral (CUEC) dont la date limite est aujourd’hui pour remettre jusqu’à 60 000$ à Ottawa.
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Mais pour plus de 165 000 entreprises québécoises qui n’ont toujours pas remboursé les sommes nécessaires, il faudra être imaginatif pour trouver une solution pour payer leur prêt.
«J’ai pris un emploi de directrice des ventes pour faire survivre mon entreprise, explique Marie-Pierre Bérubé, propriétaire de Kliin.co, une compagnie de produits biologiques de nettoyage. Comme entrepreneur, tu dois toujours trouver des solutions.»
«J’aime mon entreprise. Je l’ai créée de toutes pièces à partir de zéro. Je voulais que ça continue.»
Même si elle est en règle avec le fédéral, ça ne veut pas dire qu’elle est sortie du bois.
«Je suis dans une meilleure position que plusieurs autres. Malgré tout, je suis à la croisée des chemins, estime-t-elle. Ça fait 18 mois que je vois l’économie descendre. Les gens ne consomment plus de la même manière.»
«J’ai tout arrêté ce qui était marketing numérique et j’ai commencé à faire attention. J’ai pu rembourser, mais ça n’aide pas à la liquidité et au développement d’une entreprise. Je suis encore stressée.»
Dans les prochaines semaines, elle se retrouvera toute seule pour gérer son entreprise alors qu’elle a pu compter sur cinq employés au moment où les affaires étaient plus florissantes.
