
SNC-Lavalin et Justin Trudeau s’en tirent bien
Le Journal de Montréal
Québec vient de permettre à SNC-Lavalin d’échapper à un procès criminel. Une telle annonce aurait pu faire mal à Justin Trudeau si elle était survenue avant le vote, car elle rappelle une crise similaire dans laquelle il a été plongé en 2019.
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Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a annoncé hier l’arrestation de deux ex-vice-présidents de SNC-Lavalin, Normand Morin, et Kamal Francis. Ils sont soupçonnés d’avoir offert un pot-de-vin de 2,23 M$ pour la rénovation du pont Jacques-Cartier entre 1997 et 2004.
SNC-Lavalin et SNC-Lavalin International sont « tenues criminellement responsables des gestes de leurs anciens administrateurs », selon le DPCP. Mais contrairement à messieurs Morin et Francis, elles risquent de ne pas avoir de procès.
C’est que la Couronne souhaite plutôt qu’un accord de réparation confidentiel, entériné par la Cour supérieure, soit négocié avec SNC-Lavalin. Il pourrait s’agir, par exemple, du paiement d’une amende.
Si cette histoire semble familière, c’est parce qu’un épisode très semblable avait eu lieu à la justice fédérale plutôt que provinciale, en 2018 et 2019.
