Slafkovsky: d'individualiste à joueur d'équipe
TVA Nouvelles
Patrik Mitas ne tenait plus en place quand l’auteur de ces lignes - son voisin de chaise durant le repêchage - lui a appris que les Canadiens de Montréal s’apprêtaient à faire de Juraj Slafkovsky leur tout premier choix, jeudi soir, au Centre Bell.
Mitas, un jeune journaliste de 27 ans, avait fait neuf heures d’avion pour couvrir cet événement historique pour la Slovaquie. En débarquant à Montréal, il mettait pour la première fois les pieds en sol nord-américain.
La sélection de Simon Nemec quelques instants plus tard n’a que décuplé son état d’extase. Il a jubilé à nouveau lorsque Filip Mesar a été réclamé par le Tricolore au 26e rang. Trois Slovaques au premier tour.
Même s’il devait rapidement reprendre ses esprits pour assumer son rôle de journaliste, Mitas vivait beaucoup d’émotion. Il a vu jouer Slafkovsky pour la première fois lorsque ce dernier n’avait que 15 ans.
«J’étais emballé par lui parce qu’il était déjà un gros bonhomme à cet âge, mais il n’était encore qu’un enfant, raconte-t-il. Il était un joueur imparfait, un peu plus individualiste. Il se rendait coupable d’erreurs. Aujourd’hui, il est davantage un joueur d’équipe.»