Roe c. Wade : la contre-attaque se prépare dans l’État de Washington
Radio-Canada
Alors qu’environ la moitié des États américains pourraient interdire l’avortement si l’arrêt Roe c. Wade venait à être renversé, l’État de Washington au sud de la Colombie-Britannique s’est déjà positionné comme une oasis pour toute personne souhaitant interrompre sa grossesse. Mais est-il prêt à l’afflux que cela pourrait engendrer? À Bellingham, une ville située à 89 km de Vancouver, la réponse s’organise.
Nous sommes en train de nous préparer, lance Linda McCarthy, la directrice générale de Planned Parenthood Mt. Baker, un centre de planification familiale, à Bellingham.
Si la décision de la Cour Suprême américaine venait à invalider l’arrêt Roe c. Wade, un afflux de 385 % de femmes provenant d’autres États se rendraient dans l’État de Washington pour subir une interruption volontaire de grossesse (IVG), selon l’Institut Guttmacher pour les droits reproductifs.
Nous n'allons probablement pas être en mesure de répondre aux besoins de tout le monde, regrette Linda McCarthy.
Linda McCarthy ajoute qu'une augmentation du nombre de clientes signifiera une augmentation du temps d’attente pour rencontrer un prestataire.
Nous sommes tous préoccupés par cela, car il s'agit d'un service qui a des délais précis, il y a des dates pour [pouvoir prendre] les médicaments, pour [pouvoir subir un] avortement, combien de temps vous pouvez accéder à ces services. Et la même chose avec les services chirurgicaux, selon le lieu.
Il va falloir faire un gros travail pour répondre aux besoins des gens, poursuit-elle.
Linda McCarthy craint également que les frais et les temps de déplacement ne soient un obstacle pour les femmes en situation précaire qui souhaiteront interrompre leur grossesse.
« Leurs politiques vont être mortelles pour certaines personnes qui ne vont tout simplement pas obtenir les soins dont elles ont besoin. »