Québec, plaque tournante de la fabrication de disques vinyle
Le Journal de Montréal
En pleine pandémie, la ville de Québec est devenue la plaque tournante québécoise de la fabrication de disques vinyle. C’est dans la capitale qu’on retrouve les deux seules entreprises capables de presser des disques pour Hubert Lenoir, Alexandra Stréliski et Les Cowboys Fringants.
Ouverts depuis peu, Le Vinyliste et La Société des loisirs ont repris le flambeau de RIP-V, une entreprise de Saint-Lambert qui a fermé ses portes, en 2014, laissant à l’époque le Québec et son industrie musicale sans presseur de vinyles.
Amoureux de la musique, Dominic Savard avait un emploi stable à la Ville de Québec quand il a audacieusement décidé de tout quitter pour fonder, avec son frère Pierre-Luc, Le Vinyliste, en 2019.
Et ça fonctionne.
Dans un local situé dans une portion industrielle du boulevard Hamel, la petite affaire familiale presse des vinyles pour des artistes de la trempe des Cowboys Fringants, Alexandra Stréliski, Klô Pelgag et Anik Jean.
Les coffrets de quatre disques d’Histoires sans paroles – Harmonium symphonique qui se sont envolés comme des petits pains chauds, au début de 2021 ? Ça sortait de chez eux.
La demande est là, dit Dominic Savard. « Quand on a débuté, nous avions déjà des commandes. On ne compte plus le nombre de projets que nous avons réalisés. »
Le local, une valeur ajoutée
Quelques kilomètres plus à l’est, dans le quartier Saint-Roch, deux jeunes entrepreneurs, Olivier Bresse et Audrey Lapointe, ont dû cogner aux portes de plusieurs institutions financières avant d’obtenir les 300 000 $ nécessaires à l’achat de leur propre presse à vinyle.