
Pas de carboneutralité en 2050 sans le nucléaire, plaide Pierre Fitzgibbon
Le Journal de Montréal
Ceux qui pensent que la planète sera décarbonée d’ici 2050 sans le nucléaire «font une erreur», affirme le ministre de l’Économie et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon.
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Le ministre dit «respecter» que le Québec «est contre ça présentement», mais est convaincu que le nucléaire sera utile pour atteindre nos objectifs de réduction des gaz à effet de serre et la carboneutralité d’ici 2050.
«Je veux dire seulement une chose. Ceux qui pensent qu’on peut décarboner la planète en 2050 sans le nucléaire font une erreur», a-t-il signalé.
Le ministre assure cependant qu’il n’y a pas de projets nucléaires dans les cartons à court terme, mais «qu’il faut faire une analyse».
Selon Radio-Canada, une analyse de la firme AtkinsRéalis, dont un compte rendu a été déposé à l’Assemblée nationale, indiquerait qu’il n’y a aucun obstacle majeur afin de redémarrer la centrale nucléaire de Gentilly-2 à Bécancour.
Cet été, notre Bureau parlementaire dévoilait que le nouveau patron d’Hydro-Québec Michael Sabia avait enclenché une étude de faisabilité sur la relance de la centrale nucléaire Gentilly-2, inactive depuis 2012. La société d’État est à la recherche d’une dose massive d’énergie pour décarboner le Québec. Cette annonce avait alimenté le débat sur le nucléaire au Québec.
Or, après réflexion et en raison de l’absence d’acceptabilité sociale, Hydro-Québec a laissé tomber son étude sur le redémarrage de la centrale, a assuré en commission parlementaire cet automne le PDG Michael Sabia.
Pour le moment, Hydro-Québec assure que le nucléaire ne fait pas partie de son plan avant 2035. Hydro s’intéresse cependant au potentiel des petits réacteurs modulaires.
