Pénurie de main-d'oeuvre: prime de 6000$ par année pour se présenter au travail
Le Journal de Montréal
SAINT-PROSPER | Six mille dollars de prime d’assiduité par employé, soit 1M$ annuellement. Voilà ce qu’il en coûte à SBC Cedar, une entreprise de la Beauce, pour parvenir à garder sa main-d’œuvre et assurer ses opérations.
«Disons que ce n’était plus un choix», lance le vice-président ventes et administration de SBC Cedar, Francis Bélanger.
En proie à un fort roulement et une difficulté à recruter, le fabricant de bardeaux de cèdre et de paillis a dû prendre une décision majeure au cours de l’été. Soit on y allait d’un électrochoc ou on allait devoir fermer le quart de travail de soir.
«On avait entre 50% et 60% du quart de soir qui fonctionnait cet été. Depuis la prime, on a remonté à 75%-80% et on a des gens en formation actuellement, ce qui nous laisse croire qu’on devrait être à presque 100% d’ici aux Fêtes», raconte Yvon Maheu, directeur des opérations.
Un employé obtenait auparavant deux bonis par année, pour un total de 600 $ s’il s’absentait un maximum de trois fois par période de six mois. La prime est passée à 120 $ par semaine « pour arriver à l’heure, partir à l’heure et ne pas manquer une journée ».
«Ça tient nos gens motivés chaque semaine. [...] Et notre semaine a juste quatre jours, on ne travaille pas le vendredi», explique M. Maheu.
Pour les plus assidus, l’offre est payante.
«Ça fait 6000$ par année, soit à peu près 3$ de l’heure. Ce n’est pas rien».
1M$ par année