Nissan : l’Ariya retiré des États-Unis pour 2026, révisions à la baisse pour la LEAF
Le Journal de Montréal
Lourdement déficitaire et confronté à des ventes en déclin, le constructeur japonais Nissan doit prendre plusieurs décisions drastiques. Par exemple, on apprenait il y a quelques jours la fermeture prochaine de deux de ses studios de design, qui s’inscrit dans un plan de suppression de près de 20 000 emplois dans le monde.
Des choix doivent également être faits en ce qui concerne les produits. Selon ce que rapporte aujourd’hui le site Automotive News d’après une note envoyée aux concessionnaires américains, Nissan retire son multisegment électrique Ariya pour l’année modèle 2026 aux États-Unis, malgré des ventes en hausse de 24% jusqu’ici en 2025.
Les raisons derrière ce geste incluent bien évidemment les nouveaux tarifs douaniers de 15% instaurés par l’administration Trump sur les véhicules fabriqués au Japon, de même que la baisse anticipée de la demande pour les véhicules électriques suivant l’arrêt du crédit d’impôt fédéral de 7 500 $ à la fin du mois de septembre.
Le tout survient après que Nissan ait repoussé ou annulé quatre nouveaux modèles électriques qu’il entendait construire à son usine de Canton, au Mississippi. Pour le moment, un retour de l’Ariya aux États-Unis en 2027 s’avère incertain.
Au Canada, l’Ariya devrait continuer d’être importé puisqu’il vient justement du Japon et non des États-Unis, contrairement aux Pathfinder, Frontier et Murano dont la production pour le marché canadien a été temporairement suspendue. Elle devrait visiblement reprendre lorsqu’un accord commercial entre le Canada et les États-Unis aura été conclu.
Pendant ce temps, la Nissan LEAF 2026 de nouvelle génération, qui s’est transformée en un utilitaire sous-compact aux allures de coupé, arrivera incessamment chez les concessionnaires. Or, des informations du quotidien économique japonais Nikkei indiquent que Nissan aurait déjà revu à la baisse son volume de production à l’usine de Tochigi.
Étant donné un moins grand approvisionnement de batteries de son fournisseur AESC, deux fois moins de nouvelles LEAF que prévu sortiraient de l’usine au cours des mois de septembre à novembre. Les délais de livraison s’en trouveront accrus du même coup et les ventes souffriront inévitablement.
