
Nathalie Bonin à Abbey Road: une Québécoise enregistre au mythique studio des Beatles
Le Journal de Montréal
Elle a partagé la scène avec de grands noms tels Stevie Wonder, Luciano Pavarotti et Gino Vanelli, elle a créé de la musique pour plusieurs œuvres de fiction, dont la série Bridgerton, a participé à un album qui a remporté un prix Grammy et enregistré elle-même un album avec un orchestre au mythique studio des Beatles, à Abbey Road.
Bref, la compositrice et violoniste de Montréal Nathalie Bonin évolue dans les ligues majeures, mais personne ne le sait au Québec.
Par personne, on entend le grand public, celui qui acclame les Céline Dion, Alexandra Stréliski et Charlotte Cardin de ce monde.
L’artiste de 51 ans spécialisée dans la musique à l’image, qui a déménagé à Los Angeles en 2015, a décidé qu’il était temps que ça change et a embauché une firme de relations avec les médias pour se faire connaître au Québec, mais aussi pour que d’autres suivent ses traces.
«J’ai envie d’inspirer d’autres femmes compositrices. J’avais un rêve, j’ai été extrêmement déterminée et passionnée, j’ai travaillé fort, mais ça se peut. On a besoin de s’entraider et d’avoir des lumières devant nous, comme moi j’en ai eu», affirme la musicienne, dans un entretien avec Le Journal depuis la Californie.
Premier violon de l’émission La Voix, Nathalie Bonin a laissé sa marque au Québec en composant le thème musical de l’émission Prière de ne pas envoyer de fleurs en plus de participer à la trame sonore de plusieurs films, dont Aurore, 1981 et Maurice Richard.
C’est aussi elle qui a développé le concept de violon aérien, une prouesse acrobatique vue lors d’émissions spéciales à la télé ainsi qu’avant le match des étoiles de la Ligue nationale au Centre Bell, en 2009, entre autres.
Depuis qu’elle est aux États-Unis, elle cherche à s’imposer comme compositrice. Uniquement en 2023, elle aura créé cinq albums, dont Aspirations, sorti récemment et qu’elle a enregistré à Abbey Road, une expérience que n'est pas près d’oublier celle qui est devenue la première compositrice à l'image québécoise à y enregistrer un album de musique originale.
«J’avais l’impression d’avoir cinq ans», dit celle qui a dû dompter le stress qui la tenaillait avant de s'exécuter. «Quand je suis rentrée dans le studio, tout a lâché et j’ai fait wow, je suis vraiment là.»
