Mélanie Joly ne serrera pas la main de Sergueï Lavrov au sommet du G20
Radio-Canada
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, ne serrera pas la main de son homologue russe, Sergueï Lavrov, à la réunion du G20 à Bali, en Indonésie, prévue cette semaine.
Elle a indiqué à La Presse canadienne qu'elle prévoyait plutôt de pointer les mensonges du ministre russe des Affaires étrangères au sujet de l'invasion de l'Ukraine.
Je vais le confronter sur les faits et exposer le récit de la Russie pour ce qu'il est : mensonges et désinformation, a-t-elle précisé dans une réponse écrite aux questions.
En mars, Mme Joly s'est jointe à beaucoup d'autres délégués en se retirant d'une réunion des Nations unies à Genève lorsque M. Lavrov, contre qui le Canada avait imposé des sanctions quelques jours plus tôt, a commencé son allocution.
Mais la présence du Canada aux côtés de la Russie en Indonésie crée une situation diplomatique difficile au G20.
Le ministre Lavrov est l'un des partisans les plus virulents de l'invasion de l'Ukraine et des arguments du président Vladimir Poutine.
Mme Joly a récemment déclaré qu'il était inacceptable qu'un diplomate canadien assiste à une réception organisée par l'ambassade de Russie à Ottawa.
Elle a cependant ajouté que si elle et d'autres ministres des Affaires étrangères opposés à l'invasion russe de l'Ukraine n'assistaient pas au sommet du G20, cela pourrait jouer en faveur du Kremlin, lui permettant de faire tourner sa version de la guerre.
Si le Canada n'est pas à la table, la Russie gagne, a-t-elle souligné. Nous ne pouvons pas céder aux mensonges russes, a-t-elle déclaré.