
Les partis déconnectés de la réalité sur la main-d’œuvre
Le Journal de Montréal
Les propositions des principaux partis politiques fédéraux au cours de la présente campagne électorale sont déconnectées de la réalité face à la pénurie de main-d’œuvre qui frappe tout le pays, croit l’Institut du Québec.
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« On est encore dans un vieux discours, le même message des 40 dernières années. C’était très valable lorsque le taux de chômage était à 10-12 %, mais quand le taux de chômage est à 6-7 %, et qu’il était à 4,5 % avant la pandémie, c’est déconnecté de la réalité », constate Mia Homsy, PDG de l’Institut qui publie aujourd’hui une étude sur le sujet.
« On a l’impression que les politiciens n’ont pas fait leurs devoirs », affirme-t-elle du même souffle lors d’une entrevue avec Le Journal.
L’Institut a passé en revue les différents programmes des partis, et ceux-ci « demeurent encore bien ancrés dans une vision traditionnelle du développement économique », est-il écrit.
« Aucun parti n’obtient la note de passage. Le Parti libéral et le Bloc semblent avoir compris que le monde a changé, mais leurs plateformes ne présentent aucune réelle modernisation », analyse Mme Homsy.
« Les plus déconnectés sont les Conservateurs. Ils promettent de créer un million d’emplois. Comment vont-ils faire cela alors que le nombre de postes à combler augmente toujours davantage ? », se demande-t-elle.
Pénurie plus grave ici
La pénurie de main-d’œuvre touche tout le Canada, mais est davantage prononcée au Québec où plus de 210 000 postes sont vacants.
