Le président des Émirats arabes unis cheikh Khalifa est mort
Radio-Canada
Le président des Émirats arabes unis cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, qui avait accompagné ces deux dernières décennies l'ascension fulgurante de son pays sur la scène internationale, est décédé vendredi à l'âge de 73 ans, ont annoncé les autorités.
Rarement vu en public depuis un AVC en janvier 2014, cheikh Khalifa devrait être remplacé sous peu par son demi-frère, le célèbre prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed ben Zayed, dit MBZ, qui était déjà considéré comme le dirigeant de facto du pays.
Ses positions, ses réussites, sa sagesse, sa générosité et ses initiatives se trouvent dans tous les coins du pays, a déclaré sur Twitter Mohammed ben Zayed. Khalifa ben Zayed, mon frère, mon mentor et mon professeur, que Dieu t'accorde sa miséricorde.
Le gouvernement a décrété un deuil officiel et les drapeaux mis en berne pour une durée de 40 jours, a indiqué l'agence de presse officielle WAM. Les trois prochains jours à compter de vendredi seront non travaillés, a-t-elle ajouté.
Les médias émiratis ont rapidement interrompu leurs programmes habituels pour diffuser des images et des articles en hommage à cheikh Khalifa. Son portrait est affiché vendredi partout dans les rues, les institutions et même les hôtels de cet État du Golfe.
Né en janvier 1948, cheikh Khalifa a succédé en 2004 à son père, cheikh Zayed ben Sultan Al-Nahyane, président et père fondateur des Émirats arabes unis, riche État pétrolier du Golfe regroupant sept émirats, dont Dubaï et la capitale Abou Dhabi.
Après l'établissement en 1971 de la fédération, cheikh Khalifa a été désigné vice-premier ministre du nouvel État. Il a présidé ensuite le Conseil supérieur du pétrole, organisme doté de larges pouvoirs dans le domaine énergétique.
Sous le mandat de cheikh Khalifa, les Émirats ont connu un rapide essor économique, portés par les richesses pétrolières d'Abou Dhabi, qui concentre 90 % des réserves de la fédération, et l'affirmation de Dubaï comme plaque tournante de la finance, luxueuse destination touristique ou encore carrefour du transport aérien.
Mais à l'instar de son président, les Émirats sont restés relativement discrets sur la scène internationale, se rangeant généralement derrière son grand allié, l'Arabie saoudite, mastodonte du Golfe et du monde arabe dont elle reste la première économie.