Le mastodonte Lactalis a soif de fonds publics
Le Journal de Montréal
Le premier groupe laitier mondial Lactalis cogne à la porte d’Investissement Québec (IQ) pour obtenir des fonds publics pour acheter ses équipements.
« Pour le moment, nous ne pouvons pas fournir plus de détails que vous ne trouverez sur le registre [des lobbyistes] », a répondu Sarah Sutton aux communications de Lactalis quand Le Journal a voulu savoir combien l’entreprise demandait à l’État québécois.
« Nous nous efforcerons de partager de plus amples informations lorsque nous serons en mesure de le faire », a-t-elle ajouté dans une déclaration écrite.
Au Québec, Lactalis a des marques Lactantia, Beatrice, Black Diamond, Cracker Barrel, le P’tit Québec, Ficello ou encore le cheddar Balderson.
Lactalis, qui se décrit comme « le plus important groupe laitier au monde », a comme PDG et actionnaire de contrôle Emmanuel Besnier, dont la fortune dépasse les 21 milliards $, selon Forbes.
Sa famille est l’une des plus riches de France en étant à la tête d’un empire laitier avec des ventes de 26 milliards de dollars comptant quelque 83 000 employés, dans plus de 250 usines dans une cinquantaine de pays.
Yogourts d’Agropur
Il y a un an, Lactalis a fait une bouchée des yogourts de la coopérative québécoise Agropur, de son usine de Granby et de son centre de distribution de Longueuil. Du jour au lendemain, sa division Olympic et iÖGO sont passés sous pavillon français.
Aujourd’hui, Lactalis a de l’appétit pour croître ici et se tourne vers Investissement Québec, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et le ministère de l’Économie pour satisfaire sa faim.