Le fossé continue de se creuser entre les PDG et les employés
Le Journal de Montréal
Les augmentations de profits des grandes banques canadiennes au cours de la dernière année auront été payantes pour leurs dirigeants qui, dans l’ensemble, ont pu profiter de fortes hausses de revenus. Mais dans la plupart des cas, elles auront aussi élargi le fossé qui sépare leur rémunération de celle de leurs employés.
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C’est l’un des constats qu’il est permis de tirer des résultats de calculs du ratio de rémunération des dirigeants des principales institutions financières, tels que réalisés par le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC).
« Il est concevable que la rémunération d’un dirigeant soit très élevée, dit-il. Mais elle ne doit pas pour autant être déconnectée de la réalité. Et la réalité première pour la direction d’une banque devrait être celle des gens avec qui elle travaille », affirme le directeur du Médac, Willie Gagnon.
Le calcul de ratio de rémunération permet de comparer la rémunération d’un PDG à celle de la rémunération moyenne (incluant les bonis et avantages sociaux) de ses employés.
Payé 90 fois plus
Ainsi, il permet d’apprendre qu’avec 10,66 M$, le PDG de la Banque Nationale jusqu’en octobre dernier, Louis Vachon, a pu profiter en 2021 d’une rémunération 93 fois plus généreuse que la moyenne de rémunération (115 176 $) de ses employés.
À titre de comparaison, avec presque deux fois plus d’employés et des « excédents avant ristournes » à peine inférieurs aux profits de la BN, le Mouvement Desjardins affiche un ratio de rémunération deux fois moindre. Autrement dit, la rémunération de Guy Cormier (4,37 M$) excède de 47 fois « seulement » la rémunération moyenne de son personnel.
Le plus grand fossé à la Scotia