Le Conseil du patronat ouvert à une hausse du salaire minimum
Le Journal de Montréal
Une journée après la sortie très remarquée du président du conseil de Cogeco, le Conseil du patronat du Québec (CPQ) se dit ouvert, pour la première fois, à une hausse du salaire minimum, mais pas avant une analyse approfondie des impacts sur l’économie.
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Sans vouloir détailler la hausse souhaitée, le CPQ croit qu’un débat doit avoir lieu et qu’une augmentation trop importante, par exemple un salaire minimum de 20$ l’heure, pourrait avoir un impact négatif sur l’économie québécoise.
«On ne ferme pas la porte à une hausse du salaire minimum. Mais si on augmente trop rapidement, il peut y avoir des conséquences plus néfastes, on se doit d’évaluer l’ensemble des indicateurs», a souligné le président Karl Blackburn.
Ce dernier a assisté hier à l’allocution du président de Cogeco, Louis Audet, qui s’est dit en faveur d’une hausse du salaire minimum jusqu’à 20$ l’heure.
M. Blackburn dit avoir beaucoup réfléchi ces derniers mois, surtout dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre où les salaires augmentent de toute façon. Mais du même coup, il se dit inquiet d’une hausse brutale.
«Ce qui m’inquiète, notamment, c’est le pouvoir d’achat des aînés et des retraités, dans un contexte où l’inflation deviendrait galopante. Ce sont des questions qu’on doit se poser. On doit faire un débat avec les bons paramètres. Mais on le dit depuis longtemps, on doit atténuer les inégalités sociales, mais les décisions doivent être prises sur des bases économiques», a-t-il affirmé.
Une hausse du salaire minimum devrait toutefois être assortie de mesures pour aider les PME ou d'une révision des programmes gouvernementaux, croit le CPQ.