La réserve mondiale de sirop d’érable coupée de moitié
Le Journal de Montréal
Amateurs de sirop d’érable, doit-on craindre une pénurie du délicieux produit ? En raison d’une saison décevante et d’une demande qui explose, l’industrie n’a plus le choix : on devra aller piger dans l’unique réserve mondiale, qui sera réduite de moitié.
L’entrepôt principal de cette réserve est situé à Laurierville, dans le Centre-du-Québec, et a une superficie de 267 000 pieds carrés, ce qui équivaut à cinq terrains de football.
Habituellement, on conserve 100 millions de livres de sirop, mais au terme de la saison, on devra y en retirer 50 millions afin de satisfaire l’appétit grandissant des consommateurs, la plus grande quantité depuis 2008.
Actuellement, il n’y a plus de sirop biologique disponible et il reste environ 38 millions de livres de bon sirop, qui sert à l’utilisation culinaire, sur les crêpes notamment.
« L’utilité de la réserve, c’est justement de nous permettre de toujours avoir du sirop d’érable », explique Hélène Normandin, porte-parole des Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ), en entrevue avec Le Journal.
« Mais il est vrai que le contexte est particulier. Les exportations sont en hausse de 20 % depuis le début de la pandémie et on a connu une saison moyenne l’an passé », poursuit-elle.
Plus d’entailles
Au printemps 2021, en raison de la météo, la production a atteint 133 millions de livres, ce qui est beaucoup moins étincelant que les années record de 2019 (159 millions) et de 2020 (175 millions).
Pour ne pas se retrouver à sec, l’organisation a donc décidé d’ajouter sept millions d’entailles d’ici trois ans. Actuellement, il y en a 50 millions au Québec.