La fin de la phase aiguë de la pandémie demandera des efforts soutenus, juge l’OMS
Radio-Canada
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé lundi que la fin de la phase aiguë de la pandémie est peut-être à portée de main dès cette année, au moment où entre en vigueur en France le passeport vaccinal pour les plus de 16 ans.
Nous pouvons mettre fin à la phase aiguë de la pandémie cette année – nous pouvons mettre fin à la COVID-19 en tant qu'urgence sanitaire mondiale, le niveau d'alerte le plus élevé de l'Organisation mondiale de la santéOMS, a déclaré son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Pour y parvenir, les pays ne doivent pas rester les bras croisés et doivent entre autres lutter contre l'iniquité vaccinale, surveiller le virus et ses variants et prendre des mesures de restrictions adaptées, a-t-il expliqué à l'occasion de l'ouverture du Comité exécutif de l'Organisation mondiale de la santéOMS, qui se réunit cette semaine à Genève.
Or, en Afrique, 85 % de la population n'a pas encore reçu une seule dose de vaccin, a-t-il souligné.
Il a aussi averti qu'il est dangereux de supposer que (le variant très contagieux) Omicron sera le dernier variant ou de parler de fin de partie, car les conditions sont idéales actuellement dans le monde pour que d'autres variants émergent.
Le potentiel d'un variant plus transmissible et plus mortel est très réel, selon lui.
Dimanche, le directeur Europe de l'Organisation mondiale de la santéOMS, Hans Kluge, avait estimé qu'une sortie de la pandémie de COVID-19 pourrait se profiler dans la région deux ans après l'apparition de cette maladie sur le continent, dans un entretien avec l'AFP, dans lequel il appelait toutefois à la prudence du fait de la versatilité du virus.
L'Organisation mondiale de la santéOMS estime qu'Omicron pourrait avoir contaminé 60 % de la population européenne d'ici à mars.
« Omicron est en train de supplanter Delta à une vitesse sans précédent en Europe. Moins de deux mois après sa découverte en Afrique du Sud, il représente désormais 31,8 % des cas dans la région européenne, contre 15 % la semaine précédente. »