Jourdain brille à Las Vegas
Le Journal de Montréal
Le Québécois (12-4-1) a dominé l’Américain Andre Ewell (17-9) d’un bout à l’autre. Il l'a emporté par décision unanime des juges (30-26, 30-27 et 29-27). Une performance inspirée qui arrive au bon moment.
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«Je me donne une note de 9/10, a souligné Charles Jourdain lorsque joint par le Journal de Montréal à Las Vegas. Le point qui manque, c’est que je n’ai pas réussi à mettre fin au combat.
«Je suis très satisfait de ma performance parce que j’ai réussi à être créatif avec mes coups jusqu’à la fin. Je me sens au top du top !»
Le protégé de Fabio Holanda a imposé sa loi avec ses jambes dès le premier round. Il a réussi à ralentir son adversaire qui a semblé inconfortable avec les frappes de Jourdain du début à la fin du combat.
Ce travail lui a permis d’ouvrir la machine dans les deux derniers rounds. La preuve ? Il a terminé le duel avec 137 coups significatifs, un record pour lui à l’UFC.
Au deuxième round, il a réussi à placer une puissante main gauche qui a ébranlé Ewell. Par la suite, Jourdain a mélangé son adversaire avec une belle variété de coups aux jambes, au corps et à la tête. Par contre, il a manqué de temps pour finir le travail.
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.