Intelligence artificielle : le G7 doit adopter une réglementation « fondée sur le risque »
Radio-Canada
Le Groupe des Sept devrait adopter une réglementation « fondée sur le risque » en ce qui concerne l'intelligence artificielle (IA), ont déclaré dimanche les ministres participant au G7 numérique, à l'heure où les parlementaires européens cherchent à introduire rapidement une loi sur l'IA afin de réglementer des outils comme le robot conversationnel ChatGPT.
Une telle réglementation devrait toutefois aussi préserver un environnement ouvert et propice au développement des technologies d'intelligence artificielle et se fonder sur les valeurs démocratiques, ont ajouté les ministres du G7 dans une déclaration publiée à l'issue d'une réunion de deux jours au Japon.
Bien qu'ils aient reconnu que les instruments politiques permettant d'atteindre la vision et l'objectif communs d'une IA digne de confiance peuvent varier entre les membres du G7, l'accord pose un jalon dans la manière d'approcher l'intelligence artificielle dans un contexte de préoccupations sur la protection de la vie privée et les risques pour la sécurité liés à la désinformation.
Le robot conversationnel ChatGPT, lancé en novembre dernier par la société OpenAI, soutenue par Microsoft, a particulièrement attiré l'attention du public et des gouvernements pour sa capacité à rédiger rapidement des réponses à un large éventail de questions.
Les parlementaires de l'UE sont parvenus jeudi à un accord préliminaire sur un nouveau projet de loi à propos de l'IA, comprenant des mesures de protection des droits d'auteur pour l'intelligence artificielle générative.
La commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, a déclaré que le bloc trouverait un accord politique cette année sur la législation relative aux droits d'auteur en matière d'IA, notamment en ce qui concerne l'obligation d'indiquer si des images ou de la musique ont été générées par ce type d'intelligence.
« Faire une pause [dans le développement de l'IA] n'est pas la bonne réponse – l'innovation devrait continuer à se développer, mais au sein de certains garde-fous que les démocraties auront posés. »
Le ministre Barrot a ajouté que la France accorderait certaines exemptions à de petits développeurs d'intelligence artificielle dans le cadre de la future réglementation de l'UE.
Le Japon accueillera le prochain sommet du G7 à Hiroshima fin mai. Le premier ministre Fumio Kishida y discutera avec ses homologues des règles communes en matière d'intelligence artificielle.