
Ford aux prises avec des problèmes d’inventaire de pièces
Le Journal de Montréal
Nathalie Thibault, une entrepreneure de Sherbrooke, se demande comment on peut vivre en région sans voiture, elle qui attend de pouvoir récupérer sa Ford Focus électrique 2018 depuis 145 jours.
En décembre dernier, une pièce essentielle au chargement de l'auto était défectueuse. Plusieurs mois plus tard, la pièce n'a toujours pas été remplacée puisqu'elle est en rupture de stock, et la voiture est toujours stationnée chez le concessionnaire.
« Pendant ce temps-là, je paie mes assurances, l'immatriculation et de l'essence pour la voiture de ma compagnie que j'utilise en attendant (...) », explique l'entrepreneure.
Elle mentionne également avoir de la difficulté à obtenir un suivi de la part de Ford Canada. Du côté du concessionnaire, Val-Estrie Ford, un texto mensuel lui est envoyé pour dire que la pièce est toujours en rupture de stock.
Nathalie Thibault ne serait pas la seule à vivre une telle situation. Le directeur de l'Association pour la protection des automobilistes (APA), George Iny, mentionne avoir vu plus d'une dizaine de situations similaires, toutes liées à Ford.
« Selon l'article de la loi 39 de la loi sur la protection du consommateur, les pièces et les services doivent être offerts dans un délai raisonnable. Quatre, cinq mois, ce n'est pas raisonnable surtout que dans l'industrie, on essaie d'avoir la pièce dès le lendemain », explique George Iny.
L'Office de la protection du consommateur (OPC) précise que Mme Thibault pourrait mettre en demeure le concessionnaire et le fabricant en raison des délais exagérés et des coûts rattachés à ceux-ci.
