Entente de principe rejetée à 81,9% chez Air Transat
Le Journal de Montréal
Le conflit de travail se poursuit pour les agents de bord d’Air Transat. Ils ont à nouveau repoussé du revers de la main l’entente de principe trouvée entre leur syndicat et l’employeur, jeudi.
Après avoir rejeté quasi unanimement une première entente de principe au début du mois de janvier, voilà que 81,9% des employés affiliés au Syndicat canadien de la fonction publique ont voté contre le nouveau contrat de travail.
88% des 2100 agents de bord affectés aux aéroports de Montréal et de Toronto pour la compagnie aérienne ont fait connaître leur avis.
Le processus de vote, qui a été prolongé en raison de turbulences au sein de l’exécutif syndical, incluait aussi une question sur le renouvellement du mandat de grève arrivé à échéance le 23 janvier. À ce chapitre, les membres ont voté à 94,6% en faveur.
«On ne nous proposait que quelques pourcentages d’augmentation pour les salaires, mais c’était clairement pas suffisant», fait valoir une agente de bord contactée par Le Journal et qui a requis l’anonymat puisqu’elle n’est pas autorisée à parler publiquement du dossier.
Selon elle, les récents changements à la tête du syndicat témoignent «d’une prise de conscience» et donc d’une meilleure représentation des intérêts des agents de bord à la table de négociation.
«Le plus difficile, c’est de le faire comprendre par Transat», lâche-t-elle.
Pour sa part, la composante Air Transat du SCFP et sa nouvelle présidente, Marie-Hélène Nadeau, n’ont pas voulu réagir aux résultats. Elles «n’émettront aucun commentaire» afin de prioriser la reprise des négociations.
En ce qui concerne le renouvellement du mandat de grève, l’agente de bord souligne qu’il s’agissait d’une étape «essentielle» pour «des négociations plus solides». Elle rappelle que «tout le monde veut éviter ce scénario», mais que les agents de bord sont prêts à débrayer si nécessaire.