Elle fuit les bombes et l’Ukraine dans l’espoir de traiter son cancer au Québec
Radio-Canada
Après avoir fui la guerre en Ukraine, Olena Markina doit affronter un autre ennemi : le cancer. Venue rejoindre sa fille au Québec, elle espère reprendre ses traitements de chimiothérapie qui ont été interrompus par les bombes.
Alevtyna Markina prépare sa valise, dans son appartement du quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal, en ce mercredi soir. La chaîne de télévision ukrainienne 1+1 joue en trame de fond, relayant les dernières nouvelles de la guerre.
C’est beaucoup de stress, avoue-t-elle.
Ses parents habitent Kryvyï Rih, la ville natale du président Volodymyr Zelensky, dans le centre-est de l’Ukraine, menacée par l’avancée des troupes russes. Mais depuis quelques semaines, sa mère menait déjà un autre combat.
Elle a été diagnostiquée d’un cancer de l'intestin au mois de janvier, c'était un jour avant sa fête de 53 ans, explique Alevtyna.
Olena a commencé ses traitements de chimiothérapie au quatrième jour de la guerre, mais ils ont été interrompus par les sirènes. Elle a dû se réfugier au sous-sol de l'hôpital, après quoi les médecins lui ont dit de ne pas revenir. Trop dangereux et les médicaments commencent à manquer.
C'est une question de vie ou de mort, dit Ayoub Dasser, le conjoint d’Alevtyna. La madame, elle ne peut pas faire les traitements, puis il faut qu'elle soit traitée. Elle est prête à se battre.
Et les deux comptent bien l’aider.
Depuis son arrivée au Québec il y a 11 ans, Alevtyna est retournée plusieurs fois en Ukraine. Le voyage qu’elle entreprend sera bien différent cette fois : un aller-retour de 48 heures entre le Canada et la Pologne, où sa mère s’est réfugiée.