Craintes d’« embrasement » en France après la mort d’un adolescent tué par un policier
Radio-Canada
Les autorités françaises tentent mercredi d'éviter un « embrasement » après la mort d'un adolescent de 17 ans tué mardi par un policier lors d'un contrôle routier, un drame qui soulève une vague d'émotion dans le pays et fait redouter de nouveaux heurts en banlieue parisienne.
Après avoir fait part de son émotion, le président français Emmanuel Macron a jugé mercredi inexplicable et inexcusable le décès de Nahel M., 17 ans, à Nanterre, près de Paris, où des tensions et des affrontements ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi.
Ce drame, qui a ému jusqu'au footballeur vedette Kylian Mbappé, a relancé une nouvelle fois la controverse sur l'action des forces de l'ordre, notamment en direction des jeunes issus de l'immigration africaine ou nord-africaine, la gauche dénonçant une américanisation de la police.
Dans ce climat, le gouvernement a lancé un appel au calme pour éviter un embrasement dans les banlieues défavorisées où la mort d'adolescents a souvent été le détonateur d'émeutes urbaines.
« Il faut du calme partout parce que nous n'avons pas besoin d'avoir en effet un embrasement. »
La première ministre, Élisabeth Borne, a souligné l'exigence absolue de vérité pour permettre à l'apaisement de l'emporter sur la colère.
Quelque 2000 policiers et gendarmes doivent être mobilisés mercredi soir dans Paris et sa proche banlieue pour éviter des troubles.
La mère de la victime a, de son côté, appelé à une marche blanche jeudi après-midi à Nanterre en exprimant sa révolte pour [son fils].
La mort de Nahel s'est nouée mardi matin derrière le quartier d'affaires de la Défense près de Paris quand il s'est fait contrôler par deux motards de la police. La garde à vue du policier de 38 ans soupçonné d'être l'auteur du tir a été prolongée mercredi.