
Coup dur pour l’industrie pétrochimique: Indorama ferme son usine de Montréal-Est
TVA Nouvelles
À la surprise générale, un des principaux acteurs de l’industrie pétrochimique de Montréal-Est, Indorama Ventures, annonce la fermeture complète de ses activités. Une décision qui pourrait bien, craint-on, entrainer d’autres mauvaises nouvelles dans le secteur.
Sous le choc, les quelque 140 travailleurs de l’usine de fabrication de composés destinés à la fabrication du polyester ont appris la nouvelle hier après-midi. L’ensemble des activités de son usine de production d'acide téréphtalique purifié (PTA), cesseront à compter de septembre prochain.
« Personne ne s’y attendait. Ça a été comme une éclaire dans un ciel bleu», a confié au Journal, Daniel Cloutier, le directeur québécois du syndicat Unifor, qui représente environ 80 employés de cette usine. Le syndicat tente depuis d’obtenir des informations de la direction dans l'espoir de pouvoir renverser leur décision.
La direction de l’entreprise a décliné ce matin toute demande d'entrevue. Par communiqué, elle soutient que sa décision est une réponse à l'évolution de l’industrie mondiale du polyester, actuellement aux prises une surcapacité de production provenant principalement de Chine.
Ces pressions sur les coûts, conjuguées à l'environnement inflationniste et à hausse de la demande d'un polyester de source recyclée, qui n'est pas produit à Montréal-Est, auraient mené à la décision de l'entreprise de cesser ses opérations montréalaises, comme dans d'autres pays.
L'une des dernières en date est située à Rotterdam, au Pays-Bas. En réaction, la Commission Européenne étudie la possibilité d'imposer de nouveaux droits compensatoires pour restreindre le dumping de ces matières en provenance de Chine.
Plus de détails suivront.
