Conflit de travail dans les chemins de fer: le patronat du Québec demande à Ottawa d’intervenir
TVA Nouvelles
La possibilité d’une grève et d’un lock-out dans les chemins de fer inquiète le patronat québécois qui interpelle Ottawa pour intervenir, alors que le ministre du Travail Steven MacKinnon s’apprête à rencontrer les deux parties en conflit mardi.
La Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC) a fait parvenir, dimanche soir, un préavis de grève de 72 heures au Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) qui, à son tour, a transmis un lock-out au syndicat, «en plus d’annuler unilatéralement les conventions collectives expirées».
«Aucun syndicat ne devrait avoir le pouvoir de paralyser notre économie. Pour la réputation du Canada et pour le bien-être de notre économie, je demande au ministre de déclarer un arbitrage exécutoire», a déclaré Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.
«Nous lui demandons aussi de mettre en place une solution à long terme comme de légiférer pour élargir la notion de services essentiels prévue à la loi afin de prendre en considération le rôle vital des acteurs de la chaîne d'approvisionnement», a-t-il exhorté.
Le CPQ qui a indiqué dans un communiqué privilégier le dialogue dans les conflits de travail réclame une intervention urgente du gouvernement fédéral «pour éviter le pire et maintenir l’ensemble des activités ferroviaires».
Les chemins de fer canadiens transportent chaque 380 milliards $ de marchandises, ce qui représente la moitié des exportations du pays, selon le CPQ qui appréhende les répercussions d’un éventuel arrêt de travail sur les entreprises et l’ensemble de la chaîne logistique.
«Chaque jour de grève ou de ralentissement dans ce secteur est un coup dur pour notre économie et pour les travailleurs des autres secteurs qui dépendent des services ferroviaires», a ajouté M. Blackburn.
