Biden appelle à faire « toute » la lumière sur la mort de la journaliste Abu Akleh
Radio-Canada
Le président américain Joe Biden a plaidé vendredi pour que « toute » la lumière soit faite sur la mort de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, tuée en mai dernier en couvrant une opération militaire israélienne en Cisjordanie occupée.
Lors d'un point de presse commun avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Bethléem en Cisjordanie, M. Biden a rendu hommage au travail vital de la grande reporter de la chaîne du Qatar Al Jazeera.
L'ONU, l'Autorité palestinienne de M. Abbas et différents médias notamment soutiennent que le tir fatal provenait de l'arme d'un soldat israélien, un scénario jugé vraisemblable par les États-Unis qui ont expertisé la balle, mais ont toutefois écarté l'hypothèse d'un tir délibéré, ce qui a ulcéré la famille Abu Akleh et les Palestiniens.
Vendredi, le président américain a également défendu la possibilité d'un horizon politique pour le peuple palestinien, malgré le fait, selon lui, que les conditions n'étaient pas réunies à ce stade pour relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens, au point mort depuis 2014.
« Nous n'abandonnerons jamais le travail en faveur de la paix. »
Il doit y avoir un horizon politique que le peuple palestinien puisse au moins voir ou sentir pour l'avenir. Nous ne pouvons permettre au désespoir d'hypothéquer l'avenir, a déclaré M. Biden lors d'un point de presse commun avec le président palestinien.
M. Biden a aussi plaidé pour un État palestinien indépendant avec une continuité territoriale.
De son côté, M. Abbas a insisté sur des mesures politiques afin de mettre un terme à l'apartheid israélien dans les Territoires occupés.
Il a aussi demandé à M. Biden de rouvrir le consulat américain pour les Palestiniens à Jérusalem, fermé sous l'administration de Donald Trump, et à rendre Israël responsable de la mort de Shireen Abu Akleh.