Assurance pour rentes: des retraités manifestent
Le Journal de Montréal
Des retraités du Groupe Capitales Médias (GCM) et de la Fédération canadienne des retraités ont manifesté, dimanche après-midi, devant l’Assemblée nationale, pour réclamer la mise en place d’une assurance pour protéger les fonds de pension privés.
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Inspirée du modèle ontarien, cette mesure servirait à protéger les retraités d’une réduction de rente à la suite de la faillite de leur ex-employeur.
Par le passé, des dizaines de milliers de retraités québécois ont vu leur rente être amputée de manière importante, parfois de plus de la moitié, lorsque leur employeur a fait faillite ou s’est placé sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers.
«C’est arrivé aux retraités de Nortel, de Papiers White Birch, de Sears Canada et, plus récemment, du Groupe Capitales Médias; dans ce dernier cas, ce sont près de 1200 participants aux régimes qui ont perdu entre 20 et 30% de leur rente», a détaillé Sylvain Gaudreault, député de Jonquière et porte-parole du Parti Québécois en matière de travail.
Le Québec n’a pas de mécanisme pour aider les retraités, contrairement à l’Ontario, qui couvre les pertes de rentes jusqu’à 1500$ mensuellement.
De concert avec des actuaires et l’Observatoire de la retraite, la Fédération canadienne des retraités a estimé que le total des déficits de solvabilité des régimes de retraite à prestations déterminées au Québec était de 26,8 G$ en 2019, une somme que les entreprises n’ont plus à rembourser depuis 2016.
Le Québec pourrait cependant mettre en place une assurance rentes avec seulement 1,5% du «cadeau» de 26,8 G$ fait aux entreprises, a estimé la Fédération.
Plus de transparence exigé