Yémen : la violation de l’embargo sur les armes se poursuit, selon l’ONU
Radio-Canada
Les violations de l'embargo sur les armes imposé par l'ONU au Yémen, et le recrutement d'enfants par les rebelles houthis, se sont poursuivis depuis un an, affirme un rapport d'experts de l'Organisation remis au Conseil de sécurité et publié samedi.
Le groupe d'experts estime que toutes les forces militaires et paramilitaires fidèles aux autorités basées à Sanaa tombent sous le coup de la définition des violations de l'embargo sur les armes, indique ce rapport annuel de quelque 300 pages.
Les Houthis ont continué d'acquérir des composants essentiels pour leurs systèmes d'armes auprès de sociétés établies en Europe et en Asie, se servant d'un réseau complexe d'intermédiaires afin de brouiller la chaîne de contrôle, précisent les experts chargés à l'Organisation des Nations uniesONU du contrôle de l'embargo sur les armes.
Leur document relève que la plupart des types de drones aériens, d'engins explosifs improvisés flottants et de roquettes à courte portée ont été assemblés dans les zones contrôlées par les Houthis.
Cet assemblage bénéficie de composants (moteurs, pièces électroniques) acquis à l'étranger à l'aide d'un réseau complexe d'intermédiaires en Europe, au Moyen-Orient et en Asie, insistent les experts, sans pouvoir confirmer les affirmations des États-Unis d'une implication directe de l'Iran dans les violations.
Téhéran, en reconnaissant un appui politique aux Houthis, a toujours nié leur procurer des armes.
« Des composants de systèmes d'armes et d'autres matériels militaires continuent d'être fournis par voie terrestre aux forces houthies par des individus et des entités basés à Oman. »
Outre l'Iran, l'autre pays de la région à maintenir des voies de communication officielles avec les Houthis est le Sultanat d'Oman qui partage une frontière avec le Yémen, rappellent-ils.
Les experts relèvent également que le largage d'engins explosifs improvisés en mer venant directement de zones contrôlées par les Houthis a augmenté considérablement depuis un an.