Washington approuve la libération de cinq détenus de Guantanamo
Radio-Canada
Les États-Unis ont approuvé la libération de cinq détenus supplémentaires de la prison militaire de Guantanamo, où sont encore détenus 39 prisonniers présumés complices de groupes terroristes comme Al-Qaïda, selon des documents officiels du Pentagone consultés mercredi.
Jamais formellement inculpés, les Yéménites Mouaz Hamza Al-Alaoui, Souheil Al-Charabi et Omar Al-Rammah, le Somalien Guled Hassan Duran et le Kenyan Mohammed Abdul Malik Bajabu ont reçu leur bon de sortie fin 2021, selon de nouveaux documents publiés cette semaine par la Commission de révision de Guantanamo.
La commission de révision, qui est composée de hauts responsables de l'administration américaine, a jugé qu'ils ne représentaient plus de danger pour les États-Unis.
Le feu vert à leur libération porte à 18 le nombre des détenus promis à une libération si les États-Unis leur trouvent un point de chute, ce qui pourrait retarder leur sortie effective, car Washington ne rapatrie pas les ex-prisonniers vers le Yémen, pays en proie à une violente guerre civile, ni vers la Somalie, autre pays en crise.
Des experts indépendants mandatés par les Nations unies ont enjoint cette semaine aux États-Unis de fermer leur prison militaire de Guantanamo, site de violations incessantes des droits de l'homme.
Le tristement célèbre centre de détention, ouvert il y a tout juste 20 ans après les attentats djihadistes du 11 Septembre dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, a abrité jusqu'à 780 détenus, d'abord enfermés dans des cages puis dans les cellules de la prison construite à la hâte sur la base militaire américaine.
La plupart ont depuis été libérés, certains après plus de 10 ans de détention sans inculpation.
La prison en abrite encore 39. Dix d'entre eux, dont le cerveau présumé des attentats du 11 Septembre, Khalid Sheikh Mohammed, dit KSM, sont en attente de jugement par une commission militaire. Deux ont été condamnés et neuf autres espèrent encore leur libération.
En déclarant ces cinq détenus libérables, l'administration Biden accélère les efforts pour fermer Guantanamo, qui avaient été gelés sous Donald Trump.