Vladimir Poutine se réjouit des territoires conquis en Ukraine
Radio-Canada
Le président russe Vladimir Poutine a reconnu mercredi que le conflit en Ukraine est « long » et a relativisé le risque d'un recours à l'arme nucléaire.
Nous ne sommes pas devenus fous, nous savons ce que sont les armes nucléaires, a déclaré M. Poutine, qui s'exprimait en visioconférence devant le Conseil présidentiel russe pour la société civile et les droits de l’homme, une organisation entièrement soumise au Kremlin.
Après plusieurs menaces d'y recourir proférées par des responsables russes ces derniers mois, M. Poutine a souligné que ces armes sont un moyen de défense et qu'elles sont destinées à une frappe de représailles.
Autrement dit, si on nous frappe, nous frappons en riposte, a martelé le chef de l'État russe.
Néanmoins, la menace d'une guerre nucléaire grandit au regard de l'affrontement Russie-Occidentaux autour de l'Ukraine, a-t-il relevé, imputant cette situation aux Américains et aux Européens.
Tout discours à la légère sur les armes nucléaires est absolument irresponsable, a commenté Washington quelques heures plus tard.
À cette occasion, Vladimir Poutine a une nouvelle fois justifié l'offensive qu'il a lancée il y a plus de neuf mois, même si, bien sûr, c'est un long processus, a-t-il reconnu.
L'« opération militaire spéciale » lancée le 24 février était censée se solder par une victoire russe éclair, mais les militaires ukrainiens ont forcé la Russie à renoncer à Kiev au printemps, puis, à l'automne, à se replier dans plusieurs autres régions.
Répondant à un de ses interlocuteurs mercredi, Vladimir Poutine a néanmoins noté que l'apparition de nouveaux territoires était un résultat significatif pour la Russie.