Un règlement pourrait régler les problèmes d’odeur de l’usine de Sanimax
Le Journal de Montréal
Un règlement adopté par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) pourrait bien régler les tensions opposant la Ville de Montréal à l’usine de Sanimax, accusée de polluer l’air dans le secteur de Rivière-des-Prairies.
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Depuis de nombreuses années, les résidents du secteur se plaignent des odeurs nauséabondes de carcasses en putréfaction dégagées par l’usine, qui polluent leur quotidien. L’entreprise est spécialisée dans la récupération d’animaux de ferme morts, d’huile de cuisson usée, ainsi que de peaux et de matières organiques.
Le règlement de la CMM a pour but de mettre à jour ses normes sur les «rejets à l’atmosphère», et interdira notamment d’entreposer de la matière animale destinée à l’équarrissage à l’extérieur d’un bâtiment.
Il est d’ailleurs précisé que cette interdiction concerne également l’entreposage «dans un camion [...] à l’extérieur d’un bâtiment, dans l’attente de son déchargement».
Les matières animales doivent également être traitées dans un délai de 24 heures suivant leur réception.
«Pour nous, ça répond à un aspect qui était très important de longue date. Souvent, lorsqu’on voyait qu’il y avait un problème [d’odeur] à l’usine, il y avait des files de camions qui allait jusqu’au boulevard Maurice-Duplessis avec des carcasses à ciel ouvert», a illustré Caroline Bourgeois, mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles.
Elle espère qu’avec la nouvelle règlementation, l’entreprise entreposera ses camions dans un garage pressurisé avec épurateur d’air.
«Par respect pour la qualité de vie des citoyens, les règlements, notamment en matière d’air et en matière d’eau, doivent être respectés, et c’est ce qu’on vient renforcer», a-t-elle ajouté.