
Travailleurs étrangers temporaires: «Ne venez pas changer les règles», clame un fabricant québécois de ceintures de sécurité
Le Journal de Montréal
Un fabricant de ceintures de sécurité qui vont dans les Ford F-150 risque de perdre le tiers de sa production si sa douzaine de travailleurs tunisiens doivent partir.
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«Ne venez pas changer les règles! C’est inhumain de devoir retourner des gens dans leur pays», déplore Hugo Boisclair, coprésident de Produits Belt-Tech, de 110 employés.
Comme des dizaines d’entreprises qui sortent en bloc dans Le Journal ce samedi, il a une dent contre les nouvelles règles fédérales qui viendront lui enlever ses travailleurs étrangers temporaires (TET).
Fondée en 1931 à Granby, l’entreprise nichée de textiles fabrique près d’une cinquantaine de millions de mètres de ceintures chaque année.
Avions, automobiles, fardiers... les ceintures tissées à l’usine se retrouvent dans les grandes marques aux quatre coins du monde.
La PME, qui a parmi ses actionnaires le Fonds de solidarité FTQ, Hugo Boisclair et Sylvie Nerbonne, selon le Registre des entreprises du Québec, est sous le choc.
«Ils gagnent 28$ et 29$ l’heure en moyenne. Ce qui n’a pas d’allure, c’est le taux minimum que le gouvernement vient de faire passer à 32,96$», dénonce Hugo Boisclair.
