Sous le choc, le Parlement britannique rend hommage au député tué
Radio-Canada
Un « serviteur loyal » de ses administrés : Boris Johnson a joint sa voix, lundi, aux hommages émus rendus par le Parlement britannique au député David Amess, mortellement poignardé lors d'un « bureau mobile » de circonscription, assurant que la démocratie l'emporterait.
Considéré par la police comme un acte terroriste potentiellement islamiste, le meurtre vendredi du député conservateur de 69 ans, survenu alors qu'il s'entretenait avec ses administrés dans une église méthodiste à Leigh-on-Sea, a bouleversé le pays.
C'est le deuxième traumatisme en cinq ans, après l'assassinat de la députée travailliste Jo Cox en juin 2016 par un extrémiste de droite, juste avant le référendum du Brexit.
Un suspect de 25 ans a été arrêté sur les lieux du drame. Selon les médias, il s'agit d'Ali Harbi Ali, un Britannique d'origine somalienne ayant brièvement suivi un programme de déradicalisation.
David Amess nous a été pris dans un acte de violence méprisable [...] qui a violé le caractère sacré à la fois de l'église, dans laquelle il a été tué, et du bureau mobile de circonscription [constituency surgery] si essentiel à notre démocratie représentative, a déclaré Boris Johnson, en ouvrant le bal des discours d'hommage à la Chambre des communes, où la victime siégeait depuis près de 40 ans.
Et nous n'autoriserons jamais ceux qui commettent des actes malfaisants à triompher sur la démocratie et le Parlement, a-t-il ajouté.
En sa mémoire, la Ville de Southend-on-Sea, que le député représentait, a obtenu de la reine Élisabeth II le statut de cité pour lequel il faisait campagne régulièrement.