
Sept responsables d’agences de l’ONU expulsés d’Éthiopie
Radio-Canada
Le gouvernement éthiopien a annoncé jeudi l'expulsion de sept responsables d'agences de l'ONUOrganisation des Nations unies accusés d'« ingérence », une décision qui alimente les craintes autour de la grave crise humanitaire en cours dans le nord du pays, ravagé par la guerre depuis plus de dix mois.
Le secrétaire général de l'ONUOrganisation des Nations unies, Antonio Guterres, s'est dit choqué par cette décision, en assurant que toutes les opérations humanitaires des Nations unies sont guidées par les principes fondamentaux d'humanité, d'impartialité, de neutralité et d'indépendance.
Selon des diplomates, une réunion en urgence du Conseil se sécurité de l'ONUOrganisation des Nations unies se tiendra à huis-clos vendredi à la mi-journée sur cette expulsion. Elle a été demandée par l'Irlande, l'Estonie, la France, la Norvège, le Royaume-Uni et les États-Unis, a précisé un diplomate.
Washington a également condamné avec la plus grande force cette annonce et affirmé qu'il n'hésitera pas à utiliser tout outil à sa disposition, en rappelant que les autorités américaines avaient la possibilité de prendre des sanctions financières contre les protagonistes du conflit ravageant le nord de l'Éthiopie.
Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré persona non grata sept personnes travaillant pour diverses ONG internationales en Éthiopie, pour ingérence dans les affaires internes du pays.
Le communiqué donne sept noms de responsables d'agences de l'ONUOrganisation des Nations unies, parmi lesquelles le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Tous doivent quitter le territoire de l'Éthiopie dans les 72 prochaines heures, ajoute le ministère.
