Sao Tomé-et-Principe : quatre morts dans une tentative de coup d’État
Radio-Canada
Quatre personnes sont mortes dans la nuit de jeudi à vendredi à Sao Tomé-et-Principe lors d'une tentative de coup d'État manquée.
Deux enquêtes ont été ouvertes, la première concernant l'attaque d'une caserne militaire et l'autre pour meurtre et torture de quatre auteurs présumés.
L'armée avait annoncé avoir déjoué vendredi une tentative de coup d'État dans ce petit archipel lusophone, considéré comme un modèle de démocratie parlementaire en Afrique.
Elle a précisé dimanche que quatre vies humaines ont été perdues, dont trois en raison de leurs blessures, après des échanges de tirs dans un site militaire, selon le chef d'état-major des forces armées cité par l'agence de presse gouvernementale STP-Press.
Ce dernier a affirmé que 12 soldats de l'armée sont impliqués dans la tentative de coup d'État.
L'une des victimes, Arlecio Costa, est un ancien mercenaire santoméen du sulfureux groupe sud-africain Bataillon Buffalo, démantelé en 1993 par Pretoria. Il est accusé par le premier ministre, Patrice Trovoada, d'être l'un des commanditaires.
Quatre citoyens et 12 soldats de l'armée et du bataillon Buffalo ont tenté d'occuper des installations militaires et ont tous été neutralisés et capturés, avant que trois d'entre eux ne décèdent des suites de leurs blessures, a assuré la même source à l'agence santoméenne, affirmant que l'armée a tenté au maximum de préserver leurs vies en les conduisant à l'hôpital.
L'arrestation de M. Costa avait été annoncée par les autorités vendredi. Il est décédé après avoir sauté d'un véhicule, assure l'armée, sans donner de détails.
Une source judiciaire contactée par l'AFP n'a pas pu indiquer où se trouvait M. Costa au moment de son arrestation, mais a confirmé l'ouverture de deux enquêtes, l'une visant l'attaque présumée d'une caserne militaire dans la capitale, et l'autre pour des faits de torture et de meurtre de quatre auteurs présumés.