Saguenay : la Ville recule sur la tarification des heures de glace dans ses arénas
TVA Nouvelles
Après une hausse du prix de location de glace dans les arénas qui passait plutôt mal dans les ligues de garages, la Ville de Saguenay recule sur sa décision et le règlement sur cette hausse sera retiré.
Pour un groupe de retraités âgés en moyenne de 70 ans qui jouait trois fois par semaine à l’aréna de l’Université du Québec à Chicoutimi pendant 90 minutes, la location de glace leur coûtait 158 $ avant les Fêtes, mais venait de grimper à 196 $.
«Je trouve que ça n’a pas de bon sens. On a une augmentation de 20 %. C’est la première fois qu’on voit une augmentation aussi drastique», a témoigné le responsable des équipes, Claude Larocque.
La semaine dernière, le conseil a affirmé que la majoration s’expliquait par un indice des prix à la consommation en hausse de 4,7 % et par une prime COVID qui sert à payer les mesures sanitaires comme la vérification du passeport vaccinal par un agent.
«Une des raisons qu’ils donnent pour l’augmentation de la taxe COVID, [c’est la présence supposée] d’un agent de sécurité. Et on ne l’a jamais vu», a mentionné M. Larocque.
De plus, la Ville de Saguenay a reçu plus de 11 millions $ de Québec, notamment pour payer l’application des mesures sanitaires.
«C’est de la taxe indirecte dans le fond. La ville a déjà été compensée par le gouvernement pour les inconvénients de la pandémie. Et là, on recharge (sic) encore une taxe à nous les gens de la classe moyenne. Allez, vous autres, payer», a réagi l’un des joueurs, Richard Banford.
Lundi, Saguenay a fait un virage brusque. Le règlement sur la prime COVID sera abrogé. Ce retrait fait en sorte que ce ne sont pas les joueurs qui vont payer les frais liés aux mesures, mais bien la Ville. Aucun élu n’était disposé à accorder une entrevue.
La mairesse Julie Dufour a fait valoir qu’une glace dans un aréna coûte 113 $/l’heure dans sa ville, contre 149 $ en moyenne au Québec et 224 $ dans les municipalités de plus de 100 000 citoyens. Cette différence de tarifs pourrait convaincre les élus à entreprendre une réflexion.
Le Vérificateur général du Québec (VGQ) rendait publics, le 23 mai dernier, les résultats de son évaluation de l’évolution de la qualité des services de garde éducatifs à l’enfance (SGÉE) au cours des dernières années. Tristement, les constats qui s’y trouvent sont alarmants et se regroupent tous autour d’un même enjeu: la dégradation de la qualité et le manque de suivis ministériels permettant son amélioration.