Retour en classe : le casse-tête français
Radio-Canada
« Les conditions sont un peu compliquées », lance Éloïse, maman de trois enfants à Saint-Brieuc, en Bretagne, quand on lui demande de commenter le protocole qui vise à encadrer la reprise des activités scolaires.
Puisque ses enfants ont récemment été déclarés cas contacts (une personne qui a été en contact avec une personne déclarée positive à la COVID-19), sa famille a expérimenté la procédure qu’impose le gouvernement français à tous les enfants d’une classe où un cas d’infection est découvert.
Un autotest dès qu’on est au courant qu’il est cas contact, et après, un autre autotest deux jours après, et un autre autotest quatre jours après. Entre-temps, il peut retourner à l’école, explique-t-elle.
Ces autotests, habituellement payants, sont distribués gratuitement aux parents d’élèves cas contacts. Pour assurer un retour en classe, les parents doivent par ailleurs fournir une déclaration sur l’honneur stipulant que le résultat au dépistage est négatif.
Cette marche à suivre n’est en place que depuis quelques jours. Lundi, le premier ministre Jean Castex a fait l’annonce d’un nouveau protocole après la grogne suscitée par les mesures d’abord imposées pour la rentrée scolaire du 3 janvier.
« Notre objectif, c’est de laisser au maximum les écoles ouvertes, parce que nous savons tous que c’est l’intérêt des enfants. »
Pendant la première semaine de 2022, un enfant considéré cas contact devait plutôt subir un test antigénique ou PCR.
Étant donné les dizaines de milliers de cas déclarés quotidiennement en France, parents et enfants devaient s’armer de patience pour accéder aux pharmacies ou aux laboratoires devant lesquels se formaient parfois d’impressionnantes files d’attente.
Le travail est un peu parsemé, raconte Éloïse, à propos de l’impact de cette politique sur l’horaire de certains parents.