Rencontre israélo-palestinienne en Jordanie après des violences meurtrières
Radio-Canada
Des représentants palestiniens et israéliens ont entamé dimanche une rencontre « politico-sécuritaire » dans la ville jordanienne d'Aqaba pour discuter d'une accalmie dans les territoires palestiniens occupés après plusieurs jours de violences meurtrières, a annoncé une source officielle jordanienne.
Une réunion a débuté dimanche à Aqaba, la première du genre depuis des années, entre Palestiniens et Israéliens avec une participation régionale et internationale pour discuter de la situation dans les Territoires palestiniens, a indiqué la télévision d'État jordanienne.
Selon des sources bien informées, le chef des services de renseignements palestiniens, Majed Faraj, le chef du service de renseignement intérieur israélien, Ronen Bar, le coordinateur du Conseil national de sécurité américain pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, et des responsables de sécurité jordaniens et égyptiens participeront à la réunion.
Les pourparlers visent à renforcer la confiance entre Israël et les Palestiniens et parvenir à des mesures d'accalmie, a indiqué samedi à l'AFP un responsable du gouvernement jordanien ayant requis l'anonymat.
Cette réunion [...] constitue une démarche nécessaire [...] pour tenter de parvenir à un accord entre Israël et les Palestiniens en vue de mettre fin à l'escalade de la violence, a-t-il ajouté.
Les pourparlers s'inscrivent dans le cadre de l'intensification des efforts [...] visant à mettre fin aux mesures unilatérales [d'Israël] et à une dégradation de la sécurité qui pourrait alimenter davantage de violences, a-t-il encore dit.
La décision d'assister à la réunion d'Aqaba, malgré la douleur et les massacres que le peuple palestinien subit, vient de la volonté de mettre un terme à l'effusion de sang, a indiqué sur Twitter le parti Fatah du président palestinien, Mahmoud Abbas, alors que d'autres factions palestiniennes ont dénoncé la participation de l'Autorité palestinienne.
Le Hamas a ainsi condamné dans un communiqué la participation de l'Autorité palestinienne, jugeant la rencontre avec les sionistes comme une rupture avec le consensus national palestinien, un mépris pour le sang des martyrs, une tentative ouverte de dissimuler les crimes de l'occupation, et un feu vert pour commettre d'autres violations contre notre peuple, notre terre et nos lieux saints.
L'armée israélienne a multiplié depuis près d'un an ses opérations dans le nord de la Cisjordanie – territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 – bastion de groupes armés palestiniens.