Quand la musique favorise l’inclusion
Le Journal de Montréal
Depuis 2019, les élèves de l’école primaire Saint-Étienne reçoivent régulièrement la visite d’un musicien de l’Orchestre symphonique de Montréal. Le projet pilote, baptisé OSMose en résidence, mise sur le pouvoir de la musique pour favoriser le « vivre-ensemble » et l’inclusion des élèves touchés par le trouble du spectre de l’autisme.
Dans le local de musique de Nathalie Leroux, cinq petits élèves prennent place sur des chaises placées devant Pierre Beaudry, tromboniste basse à l’OSM. Deux portent des écouteurs-coquilles permettant de réduire les sons ambiants, et tous sont fébriles et souriants. Lorsque le musicien joue du trombone, leur concentration s’accentue et leurs regards s’allument. S’ils sont atteints, à différents niveaux, de troubles du spectre de l’autisme (TSA), ils ne sont à ce moment que des enfants hypnotisés et réconfortés par la musique.
« Je crois beaucoup au pouvoir de la musique pour tous les enfants et encore plus pour les enfants à besoins particuliers, explique Nathalie Leroux, la musicothérapeute à l’origine du projet OSMose. Je travaille en musicothérapie avec les enfants TSA depuis 29 ans et je vois à quel point la musique les rejoint. »
C’est dans le but de favoriser l’inclusion qu’elle a spontanément contacté l’OSM. Car si l’organisation proposait plusieurs projets jeunesse, aucun n’avait encore été imaginé pour les jeunes spectateurs aux besoins spéciaux.
Faire une différence
Ainsi est né OSMose, un projet d’ateliers musicaux destinés aux élèves des classes dites TSA et régulières, s’étendant sur trois ans, qui se conclura par un grand concert pour tous présenté à la Maison symphonique en avril 2022.
« On découvre un monde intérieur en jouant d’un instrument et en se laissant porter par la musique », lance le tromboniste Pierre Beaudry. Avec plus de 40 ans de carrière à l’OSM et près d’une centaine de visites dans des écoles à son actif, le musicien professionnel sait s’y prendre pour partager son amour de la musique avec les jeunes.
« Je joue déjà beaucoup de musique chez moi, du piano, et je compose aussi, explique Thibaud Hinnebusch, 11 ans, rencontré après l’atelier offert dans sa classe ‘‘régulière’’. Quand j’écoute de la musique, ça m’amène dans une histoire, j’imagine ce qui arrive et ça me captive. J’aime qu’on puisse faire ce qu’on veut avec la musique. »
Même son de cloche chez son compagnon de classe du même âge, Albert McMahon. « J’aime découvrir de nouveaux instruments pendant les ateliers, ça m’intéresse de savoir leur origine. »
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