Projet d’éoliennes de TES Canada: «On est en train de vendre le Québec à de grandes entreprises»
Le Journal de Montréal
Des résidents d’un village de la Mauricie en colère contre un mégaprojet de 140 éoliennes qui pourrait venir s’installer dans leur coin de paradis dénoncent la vente du Québec à rabais au privé.
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«Ça n’a jamais été dans le programme électoral de la CAQ de nous envahir d’éoliennes», souffle Jean Guilbert, un producteur laitier de Saint-Maurice, qui refuse de voir les éoliennes de TES Canada fleurir tout près de chez lui.
«On est en train de vendre le Québec à de grandes entreprises qui vont venir nous envahir pour avoir l’électricité à bon prix», soupire l’homme en ne lâchant pas des yeux une casserole de sirop d’érable, qui crépite dans le fond du bâtiment où il reçoit Le Journal.
Il y a quatre mois, TES Canada a présenté le «Projet Mauricie» d’hydrogène vert, qui veut s’alimenter en énergie avec son propre parc éolien et solaire de 1 GW (1000 mégawatts). (voir autre texte), mais déjà un vent de colère semble s’être immiscé dans les chaumières.
À Saint-Maurice, Jean Guilbert amène Le Journal à l’entrée de sa municipalité d’à peine 3000 âmes pour montrer un panneau qu’il vient de planter pour alerter ses concitoyens.
«Non à la privatisation», peut-on lire, avec un sigle rouge qui s’oppose aux éoliennes en «zone habitée». Qui sème le vent récolte la tempête, préviennent les opposants aux turbines.
«L’automne et le printemps, on a des spectacles d’oies blanches et de bernaches qui virent dans les champs ici. Imaginez avec des éoliennes de 200 mètres. Elles vont souffrir», s’indigne Jean Guilbert, qui en veut au gouvernement actuel.
Un couple de personnes âgées de la Rive-Sud de Montréal a vécu un voyage frustrant et angoissant alors qu’ils se sont rendus en Floride à bord de leur véhicule électrique. Ils se sont rapidement aperçus que leur périple était plus stressant en Nissan Leaf qu'il l'aurait été s'ils avaient conduit une Tesla.