Pandora Papers : la destitution du président chilien réclamée
Radio-Canada
L'opposition chilienne a demandé mercredi au Parlement la destitution du président Sebastian Piñera pour la vente d'une compagnie minière par une entreprise détenue par ses enfants, une opération réalisée dans un paradis fiscal, selon l'enquête internationale des Pandora Papers.
Le président Piñera a utilisé sa fonction pour réaliser des affaires personnelles, a déclaré le député Tomas Hirsch en présentant cette requête devant la Chambre basse, première étape d'un processus de destitution qui pourrait durer plusieurs semaines.
Cette procédure, qui n'a selon le président aucun fondement, vient s'ajouter à l'enquête pénale ouverte il y a cinq jours par le parquet dans la même affaire.
Le parquet chilien avait annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête contre le président Sebastian Piñera, qui clame sa totale innocence.
La Chambre des députés, contrôlée par l'opposition, doit maintenant décider si elle approuve ou si elle rejette l'accusation. Le vote doit avoir lieu la première semaine de novembre, ont précisé des sources parlementaires à l'AFP.
Si la Chambre basse l'approuve, ce sera au tour du Sénat de se prononcer sur une destitution du président dont le second mandat s'achève le 11 mars. Dans la Chambre haute, le résultat pourrait se jouer à quelques voix dans un sens ou dans l'autre.
Sebastian Piñera, un des dirigeants politiques apparaissant dans les Pandora Papers, l'enquête divulguée par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), a démenti tout conflit d'intérêts dans la vente de la compagnie minière à un ami proche.