Omicron force la Chine à reconfiner des villes
Radio-Canada
Le « zéro COVID » est sous tension : confrontée à sa pire flambée épidémique depuis deux ans, la Chine a dû se résoudre vendredi à confiner la grande ville de Changchun, dans le nord-est du pays.
Dans cette ville de 9 millions d'habitants, seule une personne par foyer est désormais autorisée à sortir, une fois tous les deux jours, pour assurer le ravitaillement, a fait savoir la mairie, qui se prépare à dépister toute la population.
Ce confinement est le plus important annoncé en Chine depuis celui de la métropole de Xi'an (nord) et de ses 13 millions d'habitants à la fin de l'année dernière et pour un mois.
La mairie a ordonné la fermeture des écoles et des commerces ainsi que des transports publics. Il est défendu de quitter la ville, qui a enregistré plusieurs centaines de cas au cours des derniers jours.
Changchun, la ville de l'éternel printemps, est la capitale de la province du Jilin, frontalière de la Corée du Nord. Ce pays fermé n'a jusqu'à présent jamais fait état de cas de COVID-19.
Parallèlement, la Commission nationale de santé a annoncé vendredi l'introduction pour la première fois de tests antigéniques rapides, avec des trousses d'autotests disponibles à l'achat pour les établissements hospitaliers et les citoyens ordinaires. Les tests à l'acide nucléique resteront néanmoins la principale méthode de dépistage.
La Chine, où le virus a été initialement détecté fin 2019 à Wuhan (centre), a rapidement endigué l'épidémie dès le printemps 2020 en adoptant des mesures de confinement très strictes qui frappaient parfois des villes entières.
Le géant asiatique est ainsi parvenu à largement enrayer la contagion, avec un bilan officiel d'un peu plus de 100 000 cas, dont 4636 mortels, en l'espace de deux ans.
Le régime communiste y voit la supériorité de son système autoritaire par rapport aux nombreux décès enregistrés dans les pays démocratiques.