Les neuf vies de Boris Johnson
Radio-Canada
Depuis son entrée en politique au début des années 2000, le premier ministre britannique s’est toujours démarqué par ses extravagances et une certaine bonhomie.
Mais depuis quelques semaines, le ton de Boris Johnson est différent. C’était particulièrement le cas mardi, lors d’une entrevue de 15 minutes que le chef du gouvernement britannique a accordée à la journaliste Beth Rigby, de la chaîne Sky News.
Une fois de plus, le premier ministre a été questionné sur les multiples rassemblements arrosés qui se sont déroulés au siège du gouvernement, au 10, Downing Street, en 2020 et en 2021, au cours de périodes pendant lesquelles ce même gouvernement imposait des restrictions et des mesures de confinement à ses concitoyens.
Boris Johnson n’a pas participé à tous ces événements, mais il a été aperçu avec son épouse à au moins l’un d’entre eux; une fête dans le jardin de la résidence officielle en mai 2020. Les participants à cette rencontre étaient invités à apporter leurs propres consommations.
Personne ne m’a dit que c’était contre les règles, s’est justifié le premier ministre en ajoutant qu’il pensait participer à une rencontre de travail.
Il était à la télévision du lundi au vendredi; c’est lui qui nous disait quelles étaient les règles, a répliqué un manifestant rencontré devant le parlement de Westminster.
Si l’explication du premier ministre n’a pas, sans surprise, convaincu ses adversaires, elle a aussi été mal reçue par certains membres de son propre camp.
Durant une période de questions au premier ministre particulièrement mouvementée mercredi, l’ancien ministre David Davis ne s’est pas gêné pour livrer le fond de sa pensée.
Nom de Dieu, partez! a-t-il lancé, faisant référence à un discours prononcé par un élu qui réclamait le départ du premier ministre Neville Chamberlain au début de la Deuxième Guerre mondiale.